V. La politique monétaire aux prises avec la normalisation
La politique monétaire est restée très accommodante cette année, face à plusieurs défis de taille. Tout d'abord, dans les grandes économies avancées, les banques centrales ont été confrontées à une reprise inhabituellement lente et à des signes d'une moindre efficacité de leur stratégie. Deuxièmement, les économies de marché émergentes et les petites économies ouvertes et avancées ont dû composer avec des épisodes de turbulences sur les marchés et avec les retombées de la politique monétaire des grandes économies avancées. Les autorités de ces dernières doivent encore prendre pleinement la mesure des effets externes de leurs actions et des répercussions en retour sur leur propre économie. Troisièmement, un certain nombre de banques centrales ont tenté de trouver la meilleure façon de faire face aux épisodes de désinflation non anticipés. La réponse des autorités doit tenir dûment compte de la nature et de la persistance des forces à l'oeuvre, ainsi que de la moindre efficacité et des effets secondaires des mesures adoptées. Enfin, la question délicate du calendrier et du rythme de la normalisation devra être résolue sans tarder. Cette transition sera sans doute complexe et mouvementée, quels que soient les efforts déployés en matière de communication. Et le risque d'un retour à la normale trop tardif et progressif ne doit pas non plus être sous-estimé.